Intégration du vélo dans le plan de circulation municipal
Services : Intégration du vélo dans le plan de circulation municipal
Le vélo s’est imposé comme moyen de transport urbain : écologique, bon marché et compact, il favorise l’activité physique et ne contribue que de façon négligeable à l’usure des surfaces cyclables. Par conséquent, il joue un rôle important dans les plans de transport municipaux, les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre et même dans certaines stratégies de santé publique.
Applications et solutions : Comptage des vélos
Le comptage des vélos par certains groupes comprend notamment le traçage des itinéraires, du nombre, et des collisions en vue de répondre aux problèmes et d’améliorer l’utilisation des zones cyclables. L’ouverture et le partage des données sensibilisent le public aux possibilités et aux investissements en matière de transport dans leur région – la communauté cycliste Bike Ottawa, par exemple, a notamment créé une carte interactive des voies cyclables de la Ville d’Ottawa grâce aux données ouvertes disponibles sur son portail. Les municipalités peuvent utiliser ces données pour établir des modèles de circulation saisonniers et diurnes et les comparer à des données et des facteurs de correction climatiques.
Technologies
Comptage manuel – Emploi d’été pour beaucoup d’étudiants, le comptage manuel s’applique aussi bien aux vélos qu’aux véhicules motorisés.
Tubes pneumatiques – Ces tubes de caoutchouc remplis d’air placés en travers de la chaussée constituent un outil éprouvé mais temporaire de comptage du trafic.
Capteurs infrarouges passifs – Les capteurs à imagerie thermique détectent des personnes en mouvement et déterminent s’il s’agit de piétons ou de cyclistes en fonction de la forme.
Boucles d’induction alimentées par batterie – Ces dispositifs servent à enregistrer le nombre de vélos qui les franchissent et la direction dans laquelle ils s’en vont.
Caméras – Certains algorithmes permettent de braquer la caméra sur la route et de reconnaître différents types de circulation – voitures, bicyclettes, piétons – puis d’enregistrer ce qui se passe.
Caméras lidar – La technologie lidar – acronyme de « Light detection and ranging » (détection et télémétrie par ondes lumineuses), aussi appelée « numérisation laser 3D » – mesure les distances grâce à des capteurs qui analysent le retour d’un faisceau lumineux projeté sur une cible. Les distances mesurées entre les objets permettent à des algorithmes de modéliser précisément le trafic routier en temps réel.
Acquisition de données auprès de tiers – Les concepteurs d’applications de mise en forme se sont tournés vers la vente aux municipalités de données sur les déplacements à vélo recueillies de manière participative. Ces applications recueillent des données à partir de l’accéléromètre, du microphone et du GPS intégrés au téléphone de l’utilisateur.
Plateformes de données infonuagiques – Certains fournisseurs offrent des services sur le Web pour accéder aux données des capteurs. Grâce à ces services, les clients municipaux peuvent accéder aux données à partir d’un seul espace en ligne.
Gestion des risques susceptibles d’engager la responsabilité
Vie privée
Risques Les outils de comptage poseront problème pour la protection de la vie privée s’ils recueillent des renseignements personnels. Puisqu’au sens de la loi au Canada, « renseignements personnels » s’entend de tout renseignement concernant une personne identifiable – même si cette personne n’est pas directement identifiée – les outils de comptage poseront problème pour la protection de la vie privée s’ils enregistrent des images où une personne est reconnaissable ou des trajets permettant d’identifier une personne.
Gestion des risques
Misez sur les chiffres, pas sur le traçage. Enregistrez les nombres et les indications au lieu de tracer des itinéraires qui peuvent être associés à des personnes.
Choisissez la technologie appropriée. Des solutions moins sophistiquées, comme des tubes pneumatiques, peuvent être employées pour fournir les données nécessaires tout en évitant les risques posés par les caméras pour la vie privée.
Floutez les données. Utilisez des techniques de floutage des données pour en préserver la confidentialité. Par exemple, n’incluez pas les points de départ et d’arrivée dans les données sur les itinéraires, de sorte qu’on ne puisse pas relier l’itinéraire à la personne qui l’a parcouru. De même, flouter les données de secteurs sensibles contribue à la sécurité des informations personnelles.
Anonymisez à la source. Bon nombre de technologies de caméra permettent de flouter les visages à la source.
Anonymisez dès que possible. Si des renseignements personnels doivent absolument être recueillis, anonymisez-les dès que possible.
Limitez la collecte de données au strict minimum. Les stratégies qui misent sur la collecte de données comme les numéros de vélo ou les cartes de densité de circulation, plutôt que les trajets des cyclistes individuels, éviteront les atteintes graves à la vie privée.
Assurez-vous que vos partenaires et entrepreneurs respectent les restrictions en matière de collecte. Si vous achetez des données à une société privée, vérifiez qu’elle respecte ses obligations en matière de respect de la vie privée prévues par les lois applicables.
Suivez les pratiques exemplaires en matière de protection de la vie privée.
Risques pour la sécurité
Risques Les risques pour la vie privée inhérents aux technologies de comptage s’accompagnent aussi de risques pour la sécurité, puisqu’on pourrait identifier une personne en associant des données qui, prises isolément, n’y suffiraient pas.
Gestion des risques Bon nombre des solutions aux risques pour la vie privée atténueront aussi les risques pour la sécurité, par exemple l’anonymisation à la source, sinon l’anonymisation dès que possible. Si des renseignements personnels sont recueillis, ils doivent être conservés dans un endroit sûr.
Seules les personnes qui ont besoin de consulter l’information doivent y avoir accès.
Suivez les pratiques exemplaires en matière de sécurité.
Approvisionnement
Risques La plupart des solutions de comptage nécessiteront l’achat de produits ou de services auprès de tiers, ce qui soulèvera des questions relatives à l’approvisionnement :
Qui sera le propriétaire des données recueillies? Quel sera le coût de ces outils à long terme? Ces offres s’accompagnent-elles de risques liés à l’enfermement propriétaire?
Comment la municipalité choisit-elle d’employer des solutions de faible ou de haute technicité?
Gestion des risques
Les risques liés à l’approvisionnement doivent être traités en suivant les pratiques exemplaires en matière d’approvisionnement.
Des risques liés à la propriété intellectuelle sont à prévoir en lien avec la propriété et la confidentialité des données. Les droits d’accès et autres droits relatifs aux données devraient être abordés d’entrée de jeu, en tant que partie intégrante des conditions d’acquisition.
Le choix de solutions de faible ou de haute technicité dépendra de plusieurs facteurs :
L’utilisation prévue. La planification à long terme ou la mesure de référence de l’activité dans la ville peuvent ne pas nécessiter la vitesse, la précision et la capacité de mise à l’échelle qu’offrent les technologies « plus intelligentes », contrairement aux informations en temps réel destinées aux usagers des transports en commun.
Le coût. Les solutions de faible technicité ont tendance à être moins coûteuses à acquérir et à entretenir. Les solutions de haute technologie comme les navettes autonomes pourraient engendrer des coûts importants en matière d’atténuation des risques (p. ex., couvertures d’assurance personnalisées et services d’entretien spécialisés).
La mise à l’échelle. Les offres soumises devraient être évaluées en fonction des risques de mise à l’échelle et de la facilité à traiter les données structurées et non structurées. Il convient notamment de faire appel à un consortium de services pour les expansions progressives et les bases de données non relationnelles.
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