Gestion des éclosions
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Bien que la question de la gestion des éclosions ait été propulsée à l’avant-plan par la pandémie mondiale actuelle, les éclosions de plus petite envergure ont toujours constitué un enjeu de santé publique. Quelle que soit la densité de leur population, toutes les municipalités peuvent être touchées par des maladies d’origine alimentaire, des virus ou d’autres pathogènes. Une réaction immédiate à une éclosion peut aider à réduire le risque d’infection et à appuyer les établissements de santé, mais les mesures sont parfois instaurées trop lentement pour arrêter complètement la propagation. Connaître l’origine de l’éclosion – de même qu’où et comment elle se propage – peut contribuer à éclairer les responsables de la santé publique et à accélérer l’instauration de mesures appropriées.
Le traçage et la surveillance des maladies infectieuses ont depuis longtemps constitué la mesure privilégiée une fois une éclosion clairement établie. Or, de nouvelles technologies ont permis d’améliorer les techniques de recherche de contacts. Notons également l’existence des systèmes d’alerte pour les maladies infectieuses, qui peuvent contribuer à empêcher les éclosions avant qu’elles ne surviennent.
Systèmes d’information en santé publique – Des bases de données qui permettent aux hôpitaux et aux autres prestataires de soins de santé de saisir des renseignements sur les patients qui souffrent de certaines maladies d’intérêt. Grâce à ces renseignements, les décideurs peuvent dégager des tendances et prévoir les prochaines régions qui pourraient être frappées. Les systèmes d’information en santé publique peuvent être gérés au niveau provincial, puis utilisés par les municipalités pour créer leurs propres rapports spécialisés.
Analyse de données relatives à la santé – Les données relatives à la santé (registre des appels au 911, volume des activités de télésanté, données de facturation des médecins, ventes de médicaments sans ordonnance, taux d’absentéisme à l’école et au travail, etc.) sont utilisées pour dégager des tendances permettant de sonner l’alerte dès l’éclosion de maladies infectieuses.
Transmission automatique des résultats de laboratoire – Pour les cas positifs de certaines maladies infectieuses, les résultats de laboratoire et les renseignements sur le patient sont consignés automatiquement dans une base de données centrale.
Recherche automatique des contacts – Dans le cadre de cette méthode, on utilise les données de localisation d’un appareil mobile pour déterminer où se trouvait un patient infectieux pendant une période donnée et ainsi anticiper la propagation de la maladie. On peut aussi s’appuyer sur une technologie de communication encodée (clé chiffrée) pour identifier et surveiller les personnes avec qui le patient a été en contact et qu’il aurait pu infecter.
Vie privée
Risques
Gestion des risques
Sécurité
Risques
Gestion des risques
Exactitude
Risques
Gestion des risques
Quand il est question de données privées sensibles, comme celles qui concernent la santé et les habitudes de déplacement des gens, il va sans dire que la vie privée est une préoccupation importante. Les responsables doivent veiller à trouver un juste équilibre entre un niveau de divulgation qui est réellement utile et l’assurance que les individus ne peuvent être identifiés.
Assurez-vous du respect des régimes établis. Les provinces peuvent posséder leurs propres régimes législatifs sur les données relatives à la santé, par exemple la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS) de l’Ontario.
Procédez à des audits ou à des évaluations des risques chaque année afin de relever des problèmes de vie privée qui risqueraient autrement de passer inaperçus.
Anonymisez les données. Bien qu’un certain niveau de divulgation soit nécessaire pour s’assurer que les données sont réellement utiles (âge, poids, taille, etc.), les détails superflus doivent toujours être exclus.
Anonymisez à la source. Aucune information superflue ne devrait être recueillie en vue de son utilisation dans un ensemble de données.
Fournissez un avis et permettez aux gens de se retirer. Si des données fournies par un individu sont susceptibles d’être divulguées à d’autres parties, cet individu doit être informé de la divulgation en question, de sa nature et de sa portée. Dans les évaluations des risques, il faut accorder une place importante aux objections et les prendre très au sérieux.
Utilisez si possible des technologies qui portent moins atteinte à la vie privée. Par exemple, la recherche de contacts n’est aucunement géodépendante si chaque appareil mobile possède une clé chiffrée unique. Cette clé est transmise aux appareils situés à proximité et enregistrée dans une file d’attente pour une durée déterminée. Si les autorités sanitaires découvrent que quelqu’un est infecté, un avis est envoyé à chacun des appareils dans lesquels la clé est enregistrée afin d’informer leurs propriétaires qu’ils devraient subir un test de dépistage.
Si des données sont recueillies et qu’elles permettent d’identifier quelqu’un, les risques pour la vie privée énoncés précédemment soulèvent également des questions de sécurité. Si les mesures de prévention nécessaires ne sont pas prises, des utilisateurs non autorisés pourraient accéder aux données stockées et des gens pourraient ainsi être incorrectement identifiés. Les données relatives à la santé sont aussi particulièrement sensibles; des précautions particulières doivent donc être prises pour les sécuriser.
Assurez-vous du respect des régimes établis. Les provinces peuvent posséder leurs propres régimes législatifs sur les données relatives à la santé, par exemple la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS) de l’Ontario.
Instaurez des mesures de respect de la vie privée. De nombreuses solutions en matière de vie privée visant à éliminer les identificateurs permettent aussi de régler les questions de sécurité.
Gardez les données dans un endroit sécurisé. Si les données ne peuvent pas être rendues anonymes, elles doivent être conservées dans un endroit sûr. Il sera ainsi impossible d’identifier les personnes, sauf sur autorisation.
Limitez l’accès. Seules les personnes qui ont besoin d’accéder aux données des utilisateurs recueillies doivent pouvoir le faire.
Suivez les pratiques exemplaires en matière de sécurité.
Même s’il n’est pas particulièrement difficile de veiller à l’exactitude des données dans le cadre de la surveillance régulière, cela peut devenir beaucoup plus compliqué en plein début de pandémie. Le personnel administratif étant occupé ailleurs et les professionnels de la santé devant sauver des vies, la saisie des données sans erreurs n’est peut-être pas leur préoccupation principale.
Limitez la quantité de données recueillies. Moins il y a de données à saisir, moins il y a de marge d’erreur.
Instaurez la population automatique de données. Plutôt que de compléter à la main les différents champs, des logiciels peuvent être mis au point pour extraire les données des dossiers ou des résultats de laboratoire des patients.
Utilisez les indicateurs d’erreurs. Des logiciels peuvent être mis au point ou configurés pour avertir la personne qui saisit les données de la présence de valeurs inusitées (p. ex., un âge supérieur à 100 ans).