Systèmes d’intervention en cas d’incendie

Services : Systèmes d’intervention en cas d’incendie

Lorsqu’un incendie se déclare, tout retard dans l’intervention des services d’incendie municipaux peut s’avérer coûteux, voire mortel. Généralement, les pompiers sont prévenus d’un incendie dans une résidence ou un commerce par le biais d’un appel au 911. Ce mécanisme présente des limites évidentes. Si la propriété n’est pas activement surveillée (c’est-à-dire si personne n’y est présent), l’incendie peut passer inaperçu jusqu’à ce que quelqu’un le remarque de l’extérieur. De plus, même si une personne est présente sur les lieux, elle peut avoir inhalé de la fumée ou s’être blessée et ne pas être en mesure de composer le 911 pour demander de l’aide.

Applications et solutions : Surveillance active des incendies

La surveillance directe des incendies permet aux pompiers d’être avertis du déclenchement d’une alarme d’incendie presque immédiatement, ce qui leur évite de devoir attendre qu’une personne les informe d’un feu potentiellement dangereux avant d’intervenir.

Technologies

Surveillance directe – Utilise un panneau de commandes central relié aux alarmes d’incendie d’une propriété. Lorsqu’une alarme se déclenche, un signal est envoyé au centre de répartition des services d’incendie. Fonctionne dans toute propriété pourvue d’une ligne téléphonique ou d’une connexion Internet pour une somme mensuelle modique.

Service de surveillance directe centralisé – Utilise la même technologie que la surveillance directe, mais achemine le signal de l’alarme d’incendie à un service de surveillance central plutôt qu’aux services d’incendie. Ce service de surveillance contacte ensuite les services d’incendie. Un téléphone ferait partie de l’équipement nécessaire : un opérateur pourrait ainsi appeler pour demander s’il s’agit d’une fausse alerte.

Détection intelligente des incendies – Utilise des détecteurs de fumée et de CO2 traditionnels équipés de microprocesseurs. Ces détecteurs comparent les données qu’ils recueillent aux modèles historiques et ignorent les types de signaux atypiques des incendies afin de réduire les faux positifs et déterminer quand déclencher une alarme d’incendie.

Systèmes d’alarme intelligents – Utilisent des détecteurs de fumée et de CO2 « intelligents » ou des alarmes conventionnelles équipées d’une batterie « intelligente ». L’alarme intelligente est ensuite connectée à une application mobile qui émet une alerte quand la batterie est faible et donne des informations supplémentaires lorsque l’alarme se déclenche, indiquant par exemple si elle a été déclenchée par de la fumée ou du CO2, son emplacement et la quantité de fumée.

Systèmes de gicleurs automatiques – Utilisent des gicleurs comportant une petite ampoule de verre remplie de liquide. En cas d’incendie, la chaleur provoque l’expansion du liquide et fait éclater l’ampoule, déclenchant le gicleur, qui éteint le feu. Il existe différents types de gicleurs qui peuvent être utilisés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Surveillance directe avec systèmes de gicleurs – Combine la technologie de surveillance directe avec des systèmes de gicleurs qui sont activés à distance plutôt que déclenchés par une chaleur anormale. Cela permet d’actionner les gicleurs avant que le feu ne provoque des dégâts importants.

Navigation routière en temps réel – Les applications des systèmes de navigation utilisent des données en temps réel sur les conditions de circulation pour signaler aux conducteurs les zones d’embouteillage et les meilleurs itinéraires. À l’instar de l’application de navigation Waze, ces applications utilisent les données fournies par leurs utilisateurs sur les accidents, l’état de détérioration des routes, les embouteillages et les barrages routiers, ce qui leur permet de rediriger les conducteurs vers l’itinéraire le plus rapide.

Émetteurs et récepteurs de radiofréquences (RF) – Un système RF peut détecter la fréquence sonore des sirènes des véhicules d’urgence à une certaine distance et envoyer des signaux au microcontrôleur des feux de circulation afin d’ajuster le flux de circulation pour leur donner priorité.

Gestion des risques susceptibles d’engager la responsabilité

Fiabilité et coût

Risques

⚠️ Comme la surveillance directe dépend d’une ligne téléphonique ou d’une connexion Internet, elle peut s’avérer inefficace quand ces services ne fonctionnent pas (en raison, par exemple, d’une interruption de service ou d’un incendie). Les faux positifs sont aussi susceptibles de poser problème. En outre, le coût de ce service pourrait être trop élevé pour les personnes et les familles à faible revenu, qui courent pourtant le même risque que les autres.

Gestion des risques

Multipliez les protections si possible. Les systèmes de surveillance directe peuvent être configurés pour utiliser automatiquement l’Internet ou la ligne téléphonique si l’autre n’est pas disponible. Les autres types d’alarmes d’incendie devraient être intégrés dans d’autres systèmes. Une alarme intelligente, par exemple, peut être intégrée dans un système domestique automatisé pour faire clignoter les lumières en cas d’incendie.

Établissez de courts délais. Un délai de 30 secondes entre l’activation d’une alarme et l’envoi du signal aux services d’incendie laisse le temps de l’annuler s’il s’agit d’une fausse alerte.

N’imposez pas de sanctions. À moins que les fausses alarmes ne deviennent un problème exagérément coûteux, les services d’incendie ne devraient pas faire payer les appels de service inutiles.

Répartissez les coûts. S’il devenait obligatoire, le coût du service pourrait être réparti de manière uniforme dans la population grâce à des mécanismes tels que les taxes foncières ou les services publics.

Poursuivre la sensibilisation communautaire. Si la surveillance directe est plus sûre que la surveillance traditionnelle, elle ne remplace pas les bonnes pratiques de sécurité-incendie. La sensibilisation de la communauté favorise sa participation et pourrait prévenir des incendies.

Vie privée

Risques

⚠️ Toute forme de surveillance est potentiellement invasive si elle est toujours active. Dans le cas de la surveillance directe, le moyen employé par le moniteur central – qu’il s’agisse du service d’incendie ou d’un intermédiaire – pour communiquer avec les gens présents sur les lieux ouvre potentiellement la porte à une surveillance non autorisée. Essentiellement, s’il y a un microphone, il est possible que quelqu’un écoute.

Gestion des risques

Ne permettez la communication qu’en cas d’absolue nécessité. Les systèmes devraient être configurés de sorte qu’il ne soit possible d’entendre ce qui se passe à l’autre bout que lorsqu’une alarme a été déclenchée.

N’autorisez pas du tout la communication. Un délai entre le moment où un signal est reçu et celui où les services d’incendie sont mobilisés pourrait permettre d’appuyer sur un bouton de fausse alerte, par exemple.

Ne conservez aucune donnée. S’il est nécessaire qu’un microphone soit toujours allumé (pour donner des commandes vocales), il est important de ne jamais conserver le signal audio reçu afin d’éviter que des personnes puissent être identifiées.

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